La place qui lui est dûe.
Un de mes moments préférés dans l'existence : être assis à côté de filles qui sentent bon.
Cela m'est arrivé au moins deux fois dans la semaine. À chaque fois j'ai l'impression d'atteindre du bout des doigts un moment d'éternité. Je pourrais écrire un roman sur ce sujet. j'en ai déjà fait une chanson : "Le pays des filles qui sentent bon" dans Comme elle se donne en 2005. La chanson n'était au final pas la plus réussie de l'album même si j'ai appris à mieux l'aimer avec le temps, moins superficielle dans ce qu'elle raconte qu'elle ne le laisse paraître. Et j'aime bien la manière dont les mots s'enchevêtrent et sonnent dans les couplets. Juste mon interprétation pas au point dans les refrains. La mélo du refrain pas au point et mon interprétation limitée.
Pluie diluvienne toute la journée. Durant la seule et courte accalmie d'une demi-heure je suis allé acheter un fondant au chocolat chez Yvonne.
Il faut que j'arrête quand même avec le chocolat. Le spectre du calcul rénal guette et la semaine dernière je me suis pété un petit bout de dent en croquant dans un Curly Wurly.
Sissi m'a envoyé un bien joli message sur sa lecture de L'appel de Portobello Road, agrémenté d'une théorie personnelle réjouissante sur la partie du conte japonais. Pour elle, "La belle princesse japonaise inaccessible incarne la gloire et la reconnaissance dont rêve le chevalier. Il s'impatiente et part en coup de vent. Puis la gloire vient l'attendre à son tour, mais le chevalier n'est plus à la place qui lui est due, il va falloir qu'il affronte de nouvelles péripéties pour retrouver le chemin, et la place qui lui est due."
Toutes les attentions, à un mois des élections, sont monopolisées par les affaires, les dessous, les déclarations, les rebondissements et les tendances liées à l'échéance politique des prochaines semaines qui n'a jamais paru si incertaine et angoissante, pas beaucoup de place dans ces conditions pour les sorties culturelles et la découverte de nouveaux livres.
J'allais écrire "la découverte de nouveaux auteurs", mais je ne peux plus me considérer comme un nouvel auteur. Disons : pas beaucoup de place pour la découverte d'auteurs encore nouveaux aux yeux de la découverte.
Jeté un oeil à une émission de divertissement, une des seule encore prescriptive en matière de culture, et les invités "littéraires" étaient ces mêmes journalistes que l'on voit en permanence, qui en + de squatter les plateaux télés pour se gargariser de leurs propres commentaires de textes sur telle ou telle petite phrase politique, continuent à tenir le crachoir cette fois dans la peau d'écrivains ou d'auteurs qui sortent des livres.
Visionné The O.A. sur Netflix. Série et héroïne (Brit Marling, actrice et créatrice de la série) très attachantes. J'ai été bluffé et vraiment captivé par le dernier quart d'heure du season finale. Inattendu, percutant, et beau ! Chargé de beaucoup d'émotion. Rivé à mon écran, j'ai trouvé ça bien puissant.